“Make-or-break moment for Kimberley Process to restore faith and stop flow of blood diamonds”

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For over a decade, civil society and increasingly industry observers to the Kimberley Process have been decrying how the scheme is failing to stop diamonds affected by various forms of conflict from flowing onto international markets. Now, at the end of a three-year reform cycle, it is up to the 82 participating states meeting in New Delhi from 18 to 22 November, to take their responsibility in finally addressing the most significant flaws in the scheme’s scope and efficacy. This includes broadening the narrow definition of conflict diamonds, improving the governance framework and ensuring respect for the tripartite nature of the KP by allowing both civil society and industry to fully take up their role as watchdogs and advisors to the process.

13 November 2019

Version Francaise ci-dessous

KP fails to live up to its purpose

The Kimberley Process (KP) is an international mechanism intended to prevent the flow of conflict diamonds onto the global market through the implementation of an import/export certification scheme applicable to rough diamonds. Problematically, the certification scheme is losing its purpose and relevance because of the KP’s narrow conflict diamond definition.

“While KP certificates claim to guarantee the conflict-free provenance of stones, as a matter of fact the scheme only intervenes where diamonds are exploited by rebels to fight governments”, explains Shamiso Mtisi, Zimbabwe-based coordinator of the KP’s civil society coalition (CSC).

At present, solely diamonds from non-compliant zones in war-torn Central African Republic are refused KP certificates.

Diamonds tainted by other types of conflict, such as sexual violence, torture, inhumane treatment and environmental crimes, or violence and killings by actors other than rebels, continue to flow onto the international market largely unchecked. Worse, the Kimberley Process certifies such diamonds as “conflict free”, potentially aiding to whitewash such stones vis-à-vis unwitting jewellery consumers reliant on KP assurance.

In a recent report, the KP CSC spotlighted that up to today brutal human rights abuses in diamond mining areas are committed by both public and private security forces across the African continent and beyond, affecting both artisanal and industrial production. Despite its conflict prevention rhetoric, the Kimberley Process allows such abuses to continue.

All eyes on participating states

Whereas civil society and industry observers have been vehemently pushing for reform in numerous meetings and working groups, decision-making power in the KP rests solely with state actors. During the New Delhi plenary, the last meeting of a 3-year reform cycle, they have a final shot at addressing violence and human rights abuses in communities affected by diamond mining and trading, thus restoring the waning public confidence in the scheme.

“The bottom bar of any such effort should be stopping major cases of serious violence across the diamond supply chain, irrespective of the perpetrator or context in which these occur,” says Hans Merket, researcher for Belgian-based KPCSC member IPIS.

Association of diamonds with blood, violence and cruelties are not only problematic in themselves, they moreover undermine the development potential of diamonds for those countries that rightly stand to benefit from them. With a diamond sector in turmoil, and synthetic stones competing with natural diamonds on both ethics and price, the future of the sector hinges on consumers associating diamonds with positive values like equitable and sustainable development.

“If the KP does not succeed in moving beyond its niche focus, and in providing genuine assurances to diamond consumers that their purchases are not tainted with blood, it will continue to lose credibility”, stresses Hans Merket. “Worse, the process will become ever more irrelevant in a world that is increasingly moving towards responsible mineral governance.”

Threats to reform

Civil society has actively contributed to ongoing reforms with various proposals related to widening the scope of the KP and to broader governance issues. The latter include the establishment of a permanent secretariat, a multi-donor fund to support tripartite participation, and improvement of the scheme’s peer review mechanism.

“On all these issues we have sought to promote improved diamond sector governance and protect the rights of diamond mining communities,” highlights Shamiso Mtisi. “We are committed to continue this constructive engagement in New Delhi, but at the same time we are concerned about resistance to reform from various sides, which risks to jeopardise this make-or-break moment for the KP.”

It is equally alarming that some actors are seeking to close civic space, outside as well as within the Kimberley Process. “If the KP wants to remain a genuine tripartite process, we call on all participants to actively value and protect the much-needed watchdog role of civil society throughout the KP system”, stresses Shamiso Mtisi.

More information:

Shamiso Mtisi, KP Civil Society Coalition Coordinator (ZELA), +263 7 742 169 56 – shamiso@zela.org

Hans Merket, KP CSC Member (IPIS), +323 225 00 22 – Hans.Merket@ipisresearch.be

“Moment décisif pour le Processus de Kimberley afin de rétablir la confiance et d’arrêter le flux de diamants du sang”

Depuis plus de dix ans, la société civile et de plus en plus d’observateurs de l’industrie auprès du Processus de Kimberley ont déploré que le programme n’empêche pas les diamants touchés par toutes sortes de conflits d’affluer sur les marchés internationaux. Au terme d’un cycle de réformes de trois ans, il incombe maintenant aux 82 États participants réunis à New Delhi du 18 au 22 novembre d’assumer leurs responsabilités pour enfin remédier aux principales lacunes de la portée et de l’efficacité du système. Cela comprend l’élargissement de la définition étroite donnée aux diamants de conflit, l’amélioration du cadre de gouvernance et le respect de la nature tripartite du PK en permettant à l’industrie et à la société civile de jouer pleinement leur rôle de conseillers et de gardiens du processus.

PK n’atteint pas son objectif

Le Processus de Kimberley (PK) est un mécanisme international destiné à empêcher le flux de diamants de conflit sur le marché mondial grâce à la mise en œuvre d’un système de certification d’importation / exportation applicable aux diamants bruts. Les problème qui se pose est que le système de certification manque son objectif en raison de la définition étroite du diamant du conflit par le PK.

“Alors que les certificats du PK prétendent garantir la provenance des pierres sans conflit, le système n’intervient que lorsque les rebelles exploitent les diamants pour combattre des gouvernements”, explique Shamiso Mtisi, coordinateur de la coalition de la société civile (CSC) du PK basé au Zimbabwe.

À l’heure actuelle, seuls les diamants provenant de zones non-conformes en République Centre Africaine déchirée par la guerre se voient refuser les certificats du PK.

Les diamants contaminés par d’autres types de conflits, tels que la violence sexuelle, la torture, les traitements inhumains et les atteintes à l’environnement, ainsi que par la violence et les meurtres commis par des acteurs autres que les rebelles, continuent d’affluer sur le marché international dans une large mesure et sans aucun contrôle. Pire encore, le Processus de Kimberley certifie que ces diamants sont «sans conflit», ce qui aiderait potentiellement à blanchir de telles pierres vis-à-vis de consommateurs de bijoux ignorants qui comptent sur l’assurance de l’origine “sans conflit” certifiée par le KP.

Dans un rapport récent, le KP CSC a souligné que des forces de sécurité publiques et privées à travers le continent africain et au-delà ont commis de graves violations des droits de l’homme dans les zones d’extraction du diamant, affectant à la fois la production artisanale et industrielle. Malgré ses discours sur la prévention des conflits, le Processus de Kimberley permet l’accumulation de tels abus.

Tous les yeux rivés sur les états participants

Tandis que la société civile et les observateurs du secteur industrielle ont vigoureusement insisté lors de nombreuses réunions et de groupes de travail afin de mettre en place une réforme, le pouvoir de décision au sein du PK n’appartient que aux acteurs étatiques. Lors de la plénière de New Delhi, la dernière réunion d’un cycle de réformes de trois ans, ils ont une dernière chance de s’attaquer à la violence et aux violations des droits de l’homme dans les communautés touchées par l’extraction et le commerce des diamants, afin de rétablir ainsi la confiance du public, en déclin.

«La barre inférieure de tout effort de ce type devrait être de mettre fin aux cas de violences graves dans la chaîne d’approvisionnement en diamants, quel que soit l’auteur ou le contexte dans lequel ils se produisent», déclare Hans Merket, chercheur pour le membre belge du PKCSC, IPIS.

Les associations de diamants avec le sang, la violence et les cruautés ne sont pas seulement problématiques en elles-mêmes, elles sapent en outre le potentiel de développement qu’apportent les diamants pour ces pays qui à juste titre tentent d’en tirer profit. Avec un secteur du diamant en pleine effervescence et des pierres synthétiques concurrençant les diamants naturels à la fois sur le plan éthique et sur le prix, l’avenir du secteur repose sur des consommateurs associants les diamants à des valeurs positives telles que le développement équitable et durable.

«Si le KP ne parvient pas à dépasser son objectif et à fournir l’assurance réelle aux consommateurs de diamants que leurs achats ne sont pas ternis par le sang, il continuera à perdre de la crédibilité», souligne Hans Merket. “Pire encore, le processus deviendra de moins en moins pertinent dans un monde qui s’oriente de plus en plus vers une gouvernance des minéraux responsable.”

Menaces de réforme

La société civile a activement contribué aux réformes en cours en présentant diverses propositions relatives à l’élargissement du champ d’application du PK et à des questions de gouvernance plus vastes. Ces dernières incluent la création d’un secrétariat permanent, la creation d’un fonds multidonateurs afin de soutenir la participation tripartite et l’amélioration du mécanisme d’évaluation par les pairs du système.

«Sur toutes ces questions, nous avons cherché à promouvoir une gouvernance améliorée du secteur du diamant et à protéger les droits des communautés d’extraction de diamants», souligne Shamiso Mtisi. “Nous sommes déterminés à poursuivre cet engagement constructif à New Delhi, mais nous sommes également préoccupés par la résistance à la réforme de la part de différents partis, qui risquent de compromettre ce moment décisif pour le PK.”

Il est également alarmant que certains acteurs cherchent à fermer l’espace civique, à la fois à l’extérieur et à l’intérieur du Processus de Kimberley. «Si le KP veut rester un véritable processus tripartite, nous appelons tous les participants à valoriser et à protéger activement le rôle de chien de garde indispensable de la société civile à travers son système», souligne Shamiso Mtisi.

Plus d’information:

Shamiso Mtisi, coordinateur de la coalition de la société civile du PK (ZELA), +263 7 742 169 56 – Shamiso@zela.org

Hans Merket, membre du PK CSC (IPIS), +32 3 225 00 22 – hans.merket@ipisresearch.beKP reform

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